STÉPHANE

MANDELBAUM

    Stéphane Mandelbaum naît le 8 mars 1961 à Bruxelles dans une famille d’artistes. Atteint d’une forte dyslexie, le dessin est pour lui, dès son plus jeune âge, une forme d’expression naturelle pour laquelle il montre une exceptionnelle prédisposition. Travailleur inépuisable, il fait preuve d’une soif de connaissance hors du commun dans tous les domaines artistiques.


Il puise dans sa culture littéraire, cinématographique et picturale - mais également dans ses racines familiales - l’iconographie qui marque le début de son œuvre. Fasciné tant par le génie de ses prédécesseurs que par leur destin souvent tragique et transgressif, il représente Bacon, Picasso, Pasolini, Rimbaud, Pierre Goldman… La revendication de son identité juive le conduit à dessiner des dignitaires nazis. 

Durant les deux dernières années de sa vie, il s’inspire de sa vie quotidienne, peuplée de prostituées, de bars louches et de truands. 

Dans son « œuvre intime », constituée d’innombrables formats A4, il nous livre son imaginaire, fait de voyages, de braquages, d’expositions et d’énumérations compulsives.


Fasciné par la transgression, les armes et le vol, Stéphane Mandelbaum n’a su résister à ses démons. Il est enlevé et exécuté en décembre 1986 par ses complices à la suite du vol d’un Modigliani qui s’avère être un faux. Il avait 25 ans.


En un temps si bref, il nous laisse une œuvre complexe et foisonnante. Si sa virtuosité est éblouissante, c’est par la puissance de la représentation, la force des sujets auxquels il s’est confronté et son sens de l’appropriation de l’espace que Stéphane Mandelbaum révèle toute son originalité. 


Son œuvre est restée dans l’ombre durant plus de trente ans après sa mort. Aujourd’hui, par des expositions institutionnelles en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, par sa présence dans de nombreuses prestigieuses collections privées, elle trouve enfin sa place dans l’histoire de l’art contemporain.

Stephane-Mandelbaum

Stephane Mandelbaum © Georges Meurant